Fin de la semaine des charbonniers


La Semaine des charbonniers, telle qu’elle existait autrefois, n’aura plus lieu.
Photo d’archives Alexandre Rol

C’était un rendez-vous incontournable de l’été en Alsace du Nord. La Semaine des charbonniers, organisée en réalité durant quinze jours à cheval entre juillet et août, n’a plus eu lieu depuis 2023. Cette année-là, qui marquait la 25e édition, la meule avait été montée, mais l’allumage n’avait pas eu lieu. En effet, l’activité des charbonniers est concernée par un arrêté de la préfecture du Bas-Rhin qui interdit d’allumer des feux à moins de 200 mètres des forêts, entre mars et octobre. Cette décision fait suite aux incendies qui avaient ravagé la Gironde à l’été 2022.

Depuis 2024, seul l’office œcuménique est célébré. Même si les visiteurs s’arrêtent toujours discuter en journée lorsque le château est ouvert, l’intérêt de soirées est moindre s’il n’y a pas d’allumage. « Les gens veulent voir, sentir », confirme Charles Schlosser, qui acte pour de bon la fin de l’événement : « Fertig. On ne va pas organiser de soirées en juillet. » Des visites guidées de l’exposition permanente de la loge seront en revanche régulièrement organisées.


La Semaine des charbonniers, ici mise en avant sur un panneau du parking du Fleckenstein, ne renaîtra pas de ses cendres.
Photo Thibaut Heberlé

La carbonisation du printemps non renouvelée

Forcée de trouver de nouveaux créneaux pour produire son charbon, l’association avait expérimenté une carbonisation entre mars et avril. L’expérience n’avait pas convaincu les bénévoles. « Je pense que le printemps, on va laisser tomber, affirme le président. Le Fleck est fermé, il n’y a personne, on ne peut pas communiquer. »

Une salve a été lancée cet automne, comme en 2023. Deux meules, plus petites, ont été allumées au début du mois. « L’arrêté prend fin le 1 er octobre contre le 15 avant, heureusement », souligne Charles Schlosser. La carbonisation a duré jusqu’à ce dimanche 12 octobre. Mais cette nouvelle temporalité implique de nouvelles contraintes pour les bénévoles comme l’humidité : « Aujourd’hui, l’association est réduite à faire du charbon à une saison pas forcément intéressante. Personne n’est emballé. »

texte : DNA – Thibaut Heberlé