Du charbon de bambou

La saison de carbonisation 2021 a vu la production de la première meule de charbon de bois de bambou. C’est Claude Gaubert, le charbonnier président du syndicat d’initiative (Sile), qui a découvert dans des écrits, certaines vertus du charbon de bambou, comme celle de la purification de l’eau.


Le dressage d’une meule de bambou et sa carbonisation
suivent les mêmes règles que pour la fabrication classique du charbon de bois.

Le président du syndicat d’initiative (SILE), Claude Gaubert, a découvert dans des écrits les vertus du charbon de bambou. Aujourd’hui, le bambou étant cultivé comme plante ornementale, la matière première ne fait pas défaut dans la région, et les charbonniers du Fleckenstein ont ainsi réalisé une première meule à titre expérimental.

Un purificateur d’eau

La production est du niveau escompté, et l’équipe de Claude va maintenant tester les applications. En Chine et au Japon, on utilise le charbon de bambou brut comme combustible pour la cuisson ou le séchage du thé. En Chine, des documents datant de 1486 témoignent de la longue histoire de ce charbon sous la dynastie Ming. Comme c’est le cas du charbon de bois, celui de bambou permet de purifier l’eau en éliminant les impuretés organiques, les odeurs, mais aussi, dans le cas du charbon de bambou, les résidus de chlore de l’eau potable. Selon certaines études, l’ajout de charbon de bambou à l’alimentation des poissons ou de la volaille peut augmenter leur taux de croissance. Le charbon de bambou est un charbon de bois produit par pyrolyse (carbonisation), à une température de plus de 800° C (température courante au cœur d’une meule de charbonniers), de chaumes, branches et racines de bambou.

Les charbonniers du Fleckenstein font certes revivre le métier de leurs aïeuls, mais ils participent aussi à la recherche et répondent à des demandes spécifiques. Il y a quelques années, ils avaient réalisé une meule en bois de bouleau, pour les besoins vitaux d’un jeune handicapé allemand.

texte et photo : DNA