Fin de confinement pour les charbonniers

Après les périodes de confinement, les charbonniers du Fleckenstein, à Lembach, ont repris leurs activités. Ils se sont retrouvés le 19 mai pour différents chantiers.

Bien que le métier fût très rude et demandait beaucoup de vigilance, un charbonnier est une personne travaillant librement dans la nature, sans barrières. Pour leurs descendants et les membres de l’association Les charbonniers du Fleckenstein, les confinements sont donc des inédits dans l’histoire de la fabrication du charbon de bois.

Préparer l’aire des Charbonniers

Ainsi, en particuliers pour les retraités, disponibles en semaine, la reprise des chantiers de préservation du patrimoine et des métiers anciens ne fut que du bonheur. Le mercredi 19 mai, deux sites d’intervention avaient été programmés. Le premier au Fleckenstein, avec un double objectif : le retour des visiteurs et la préparation de la Semaine des charbonniers prévue du samedi 17 juillet au dimanche 1er août. Maintes tâches attendaient l’équipe : l’élimination de la végétation qui avait envahi l’aire des charbonniers au pied du château, détrempée de plus, la réparation du râteau (vandalisé) du Kohlebrannersepp — la sculpture en bois emblématique qui accueille le visiteur à l’entrée de l’aire — et la remise en état des meules sur le sentier des charbonniers, entre le parking et le P’tit Fleck.

Les participants ont pu constater que le bois pour la campagne 2021, préparé en fin d’année dernière, n’a guère séché depuis et affiche un taux d’humidité bien supérieur à la normale. Il faut donc s’attendre à ce que les meules soient particulièrement actives cet été.

La deuxième équipe a retrouvé avec joie et émotion le terrain du Disteldorf pour continuer à dégager les anciennes fondations de la maison et de la grange Schlick.

Un escalier reconstruit à Disteldorf

Profitant d’un temps clément et partiellement ensoleillé, les « archéologues » amateurs n’ont pas chômé. Ils ont même récupéré une ancienne pelle plate, outil indispensable pour la gestion d’une meule. En une matinée, Georges et Bernard ont reconstruit, avec des marches trouvées dans le sol et d’autres montées de la vallée, l’escalier d’accès à la maison d’habitation. Certains y voient le début d’une reconstruction complète, totalement exclue notamment pour des raisons réglementaires. Mais à l’heure où dans certaines communes d’Alsace, de belles maisons à colombages sont vouées à la démolition, la démarche de mise en valeur de ce qui reste d’une démolition par fait de guerre, est louable.


L’équipe des archéologues du Disteldorf
a empilé les pierres dégagées des éboulis
et a reconstruit l’escalier d’accès à la maison Schlick.

texte et photo : Hub. K.