Jeudi 22 juillet en début d’après midi, trois charbonniers de l’équipe de garde de jour, devant un public de touristes et de randonneurs intrigués, ont allumé la seconde meule dressée la veille sur l’aire des Charbonniers.
Les charbonniers Antoine, Amélie et Charles
font passer la pelle remplie de braise pour remplir la cheminée
Mercredi 21 juillet, une trentaine de charbonniers et charbonnières s’était retrouvée, sur l’aire de carbonisation – cuisson de bois pour produire du charbon de bois — au pied du château fort de Fleckenstein pour dresser la seconde meule. Le travail s’est fait dans une atmosphère particulière, le vent poussant de temps en temps vers les équipes de montage la fumée de la première meule, allumée samedi dernier.
La gestion de la carbonisation : tout un savoir-faire
Mais rien ne peut perturber un charbonnier et, encore une fois, la deuxième meule a été montée en un temps record. À midi, les 40 stères de bois étaient dressés dans les règles de l’art, pour former un dôme homogène, recouvert de son manteau se déclinant en mottes, feuilles mortes et sable tamisé.
Pour l’allumage, les charbonniers Charles et Antoine, la charbonnière Amélie, « Köhlerliesel », reine des charbonniers d’Europe, ont retiré le chapeau de la cheminée, conduit aménagé en son centre sur toute la hauteur de la meule pour la remplir en alternant charbon de bois froid et braise, bien tassés avec un pieu.
Une fois que le premier panache de fumée commençait à s’échapper, ils ont rajouté quelques morceaux de bûche coupés court, opération renouvelée plusieurs fois par la suite.
Au bout de deux heures, la couleur de la fumée informait que le feu était passé de la cheminée dans le reste du bois et cette dernière a été recoiffée de son chapeau. Ainsi commence le travail de gestion de la carbonisation : il faut maîtriser l’arrivée d’air frais et l’évacuation des vapeurs sans que la meule ne s’emballe ou ne s’éteigne.
texte et photo : Hub. K