Les femmes aussi

À l’initiative des membres féminines de l’association des Charbonnières du Fleckenstein, la secrétaire Anne-Rose Hieber avait organisé mercredi 25 avril un déplacement en train à Nancy, auquel ont participé une quinzaine de personnes.

À l’arrivée du groupe le matin, le directeur Frédéric Pautz a fait une rapide présentation de l’historique et de l’objet des Jardins botaniques du Grand Nancy et de l’Université de Lorraine : les jardins conservatoires s’étirent sur près de 35 hectares au pied du château du Montet et disposent de 2 500 mètres carrés de serres tropicales. Ils abritent 12 000 espèces de plantes du monde entier : plantes rares et menacées, plantes étonnantes ou insolites y sont en culture — un vrai musée de la botanique.

Une journée ne suffit pas à en faire le tour, et pendant les trois heures de présence du groupe lembachois, l’ingénieur de projet et chef des jardiniers François Vallance a dû se contenter d’un passage dans les serres et par l’espace des lilas (pas moins de 130 variétés !). Il a expliqué l’utilité de la plaque d’identification et d’information se trouvant devant chaque végétal : elle comporte sa dénomination scientifique, son pays d’origine et un numéro de code. Celui-ci permet de retracer dans les fichiers informatisés son arrivée sous forme de graine ou de plant, les dates et le nom de la personne qui a fait le prélèvement. Il a aussi évoqué les échanges avec les autres jardins conservatoires du monde, et cité en exemple de sauvegarde d’espèces la récolte de graines de pissenlit en cours à Nancy : « Nous avons trouvé au Mexique des terrains aux caractéristiques identiques à ceux d’ici, où le pissenlit n’est pas présent. Ces terres vont être ensemencées : ainsi, si une catastrophe écologique provoquait la disparition du pissenlit chez nous, nous saurons où trouver de nouvelles semences avec le même ADN ».

texte et photo : HUB.K